Poetry Night : Etel Adnan

Avec Pelagie Gbaguidi, Souhaib Ayoub, Ninar Esber, Dima Mikhayel Matta, Simone Fattal et animé par Soraya Amrani

18h30-19h30

En collaboration avec la Fondation Boghossian et les Midis de la Poésie, le Kunstenfestivaldesarts organise une soirée de poésie dédiée à Etel Adnan, artiste et poètesse qui a grandi au Liban et qui est récemment décédée à Paris à l'âge de 96 ans. Après l’occasion manquée d’inviter Adnan en 2020, le festival souhaitait rendre un hommage local à son œuvre en invitant des poètes influencé·es par Etel Adnan : Pelagie Gbaguidi, Souhaib Ayoub, Nina Esber. Chacun·e d'entre eux·elles lira un poème d'Etel Adnan et y répondra avec sa propre composition sous forme d’une correspondance à plusieurs voix.

Pélagie Gbaguidi, née en 1965 à Dakar, est une artiste peintre contemporaine 1 d'origine béninoise, diplômée de l'École des beaux-arts Saint-Luc (Liège) en 1995. Lors de l'édition 2006 de la Biennale de Dakar, elle est remarquée pour un ensemble de sept toiles intitulé Le Code noir, évoquant la violence de l'esclavagisme et ses séquelles au fil des générations2.

Ninar Esber est une artiste née à Beyrouth. Elle vit et travaille à Paris. Son travail pluridisciplinaire est autobiographique. Il explore les tourments liés à l’exil, et les empreintes que la guerre a laissé en elle. Ses œuvres questionnent le temps, l’identité, et la place du corps dans des espaces instables. Elle met en place de nouvelles temporalités : des performances avec des gestes répétitifs, des dessins-mesures-de-temps et des vidéos qui explorent la notion de simultanéité. À partir de 1990 Ninar Esber écrit des poèmes. Elle publie en 2022 son premier recueil, Mes Instantanés, aux éditions du Canoë. Elle a également écrit Leil Al Awal, Dar Anahar, Beyrouth, 2001 ; Conversations avec Adonis mon père, Seuil, Paris, 2006 ; Khalidat, Nisa’ Fi Tarikh, à paraître (2024).

Dima Mikhayel Matta est une écrivaine et actrice basée à Beyrouth. Elle est titulaire d'une maîtrise en écriture créative de l'Université Rutgers. Matta et d'autres acteur.ice.s jouent pour la scène depuis 2006. En 2014, ils ont fondé Cliffhangers, la première plateforme de contes bilingue au Liban, et organisent des événements mensuels de contes ainsi que des événements parallèles tels que des ateliers de contes et des performances. Leur première pièce, "This is not a memorized script, this is a well-rehearsed story", une pièce autobiographique sur l'homosexualité et leur relation avec la ville, a tourné à Londres, New York et Belfast, et a été créée à Beyrouth en février 2020. Ils travaillent actuellement sur leur deuxième pièce.

Souhaib Ayoub est un écrivain et poète libanais, peintre et artiste. Il réside en France depuis 2015. Il a travaillé pour le quotidien libanais Al- Hayat et a été le correspondant à Paris du quotidien panarabe Al-Quds al-arabi. Il a lancé le projet « Ta’a naktob » (« Écrivons ensemble »), dont le but est de populariser l’écriture créative (creative writing) auprès des jeunes.
Il s’intéresse au rapport entre la sexualité et les formes politiques et sociales. Il publie actuellement ses articles indépendamment avec mégaphone, Raseef 22 et Daraj. Il écrit des romans dépeignant des problématiques comme l’homosexualité au Moyen-Orient, l’exil et la douleur. Il travaille actuellement sur un roman historique sur les Juifs de Tripoli, à travers la vie de Gloria Mizrahi, l'héroïne de son premier roman. Rajol min satin (Un Homme de satin) est son premier roman (2019), et son roman « Loup de famille », a reçu le prix de production d’Al Mawred Al Thaqafy (2021).

Soraya Amrani a suivi une formation théâtrale. Début des années 2000, parallèlement à son activité théâtrale, elle travaille comme journaliste culturelle, en télévision pour Arte Belgique et en radio pour La Première/Musiq3. Engagée ensuite au Brocoli Théâtre, dont le crédo (emprunté à Augusto Boal) est de faire du théâtre avec tout le monde même avec des comédiens…. L’objectif étant de partir des réalités et des envies des participant(e)s pour écrire des textes qui fassent écho à ce qu’ils/elles vivent, des textes qu'elle met également en scène. Fin 2016,elle reprend les rênes de la Charge du Rhinocéros - structure de production/diffusion théâtre et de coopération culturelle. Elle y développe des projets en FWB mais aussi autour du pourtour méditerranéen singulièrement avec la scène tunisienne et plus largement en Afrique (Congo, Burkina Faso, Maroc). En 2020, BX1 lance sa toute première radio, elle participe à son lancement avec une quotidienne, qui prend la forme d'un portrait radiophonique d'une personnalité marquante de la ville.

Une co-production du Kunstenfestivaldesarts, des Midis de la poésie et de la Fondation Boghossian – Villa Empain.

© James Mollison