La poésie au risque de la colère
Midi de la Poésie
12h40-13h30 mardi
Rideau de Bruxelles
Conférence et lectures
Avec Arno BERTINA, auteur et Marie-Aurore D’AWANS, comédienne.
Depuis l’automne 2017, le romancier Arno Bertina documente le combat d’un groupe d’ouvrier‧es du centre de la France (La Souterraine, en Creuse). A coups d’entretiens longs, de fragments d’enquête, il cherche à décrire la colère, la combativité admirable et les solidarités qui unissent ces femmes et ces hommes, malgré leur licenciement et la disparition annoncée du site industriel qui les aura employé‧es pendant près de trente ans, pour certain‧es. (Sous-traitante de l’industrie automobile, l’entreprise GM&S aura en effet compté jusqu’à six cents salariés, au tournant des années 2000, avant de faire les frais du capitalisme le plus cynique.)
L’écrivain se brûle-t-il les ailes en allant sur le terrain politique ? Variant les approches, multipliant les interlocuteur‧ices, Arno Bertina – qui a déjà fait paraitre deux parties du livre qu’il écrit – sera à Bruxelles pour faire entendre au public des Midis une troisième partie dans laquelle il s’interroge sur la valeur et la place de l’écrivain‧e en relai de cette colère sociale.
Né en 1975, Arno Bertina est à ce jour l’auteur d’une quinzaine de livres, parmi lesquels Le Dehors ou la migration des truites (Actes Sud 2001) ; Anima Motrix (Verticales 2006) qui raconte la fuite d’un responsable politique du Nord au Sud de l’Italie ; et Des châteaux qui brûlent (Verticales 2017 ; Folio 2019) dans lequel un secrétaire d'État est séquestré par les salariés d'un abattoir breton.
En mars 2020, les éditions Verticales ont publié L’Age de la première passe, long récit documentaire sur un travail mené au Congo, en compagnie de filles des rues, mineures se prostituant pour survivre.
Marie-Aurore D’Awans est actrice et metteuse en scène. Vous la connaissez peut-être de ses rôles au théâtre, entre autres, dans Quand j’étais grand, Parking Song, Risk et Pas Pleurer. Son rôle dans ce dernier spectacle lui a valu en 2017 le prix du Meilleur Espoir féminin décerné par le Prix de la Critique. Elle est également cofondatrice de la plateforme Deux euros cinquante qui collecte de l’argent pour fournir des repas dignes de ce nom aux réfugié.e.s.