Déraciné.e.s
Une errance poétique et musicale sur des textes de Bob Kaufman
12h40-13h30
Cet auteur afro-américain, affilié au courant de la Beat Generation, a insufflé au groupe le besoin de lâcher-prise, de tisser un fil au plus proche de la lame.
L’écriture de Kaufman est brute, musicale, comme une partition de « free jazz » qu’on aurait laissé choir sur une table tachée de café.
Elle transpire les cris des opprimé.e.s, l’histoire de l’esclavage et des Afro-descendant.e.s, des Indien.ne.s décimé.e.s et des charniers de bisons, des enfants du Vietnam à l’époque champignon, des écroué.e.s, des camé.e.s, des femmes salies et j’en passe.
Cette Histoire est commune à toutes nos solitudes, ces solitudes creusées entre les vivant.e.s, les survivant.e.s, entre les peuples de ce vaste mirage soufflé par la toute-puissance occidentale.
Camille Weale alterne entre poésie scandée en français et chants en anglais, langue originale des textes.
La musique électronique de YA$KA et la guitare électrique de marolito portent les mots et les corps, offrant un spectacle puissant, rageur et onirique.
Première partie : deux textes portés par quatre voix, pétris autour de ce simple mot : "déraciné.e.s"
Modou N'Diaye de la Voix des Sans-Papiers, Milady Renoir / Doulo Kandé de la Voix des Sans-Papiers, Leïla Duquaine
Camille Weale, spoken word & chant,
marolito, guitare électrique
YA$KA, compositions électroniques
© crédit photo - Fabienne Pennewaert